Le service civique est un dispositif universel : pour tous les jeunes de 16 à 25 ans, une même opportunité de s’impliquer dans la vie active et citoyenne. Ce contrat unique, il s’agit ensuite pour les jeunes, comme pour les structures d’accueil, de se l’approprier. Alain Xandri, conseiller municipal délégué aux affaires scolaires à la mairie de Saint-Macaire partage avec nous sa vision du service civique macarien : entreprenant et transversal !
Monsieur Xandri, à Saint-Macaire, les services civiques se suivent…
Alain Xandri : « Et ne se ressemblent pas (rires). Le proverbe incarne parfaitement l’état d’esprit de la mairie : nous partons des compétences d’un.e jeune pour, ensuite, déterminer les missions qui sont les plus à même de susciter son épanouissement et d’engranger des savoirs. Et puisqu’aucun.e jeune n’a le même projet, chaque service est unique ! L’année dernière, la jeune accueillie issue de la commune nécessitait un accompagnement social et vers l’emploi. Nous avons complètement relégué la démarche projet pour se concentrer sur sa réinsertion. Ce qui importait était qu’elle retrouve un rythme de travail. C’est avant tout à ça que sert un service civique : une main tendue quand on peine à se relever ou un coup de pouce pour se lancer. »
Cette année, on croit savoir que c’est vous qui avez apporté une proposition à Cap Solidaire ?
Alain Xandri : « Comme je vous disais, à chaque profil son process (rires). Mélina, une jeune de Saint Maixant souhaitait passer un CAP/BEP petite enfance pour devenir ATSEM. Pour l’accompagner au mieux dans son projet, nous avons réfléchi et rédigé ensemble une fiche de mission soutenue par Cap Solidaire. Dans un premier temps, en immersion avec des ATSEM et des animateurs du CVLV en périscolaire, Mélina développera très largement les capacités nécessaires à l’obtention de son diplôme. En parallèle, en mairie, elle portera un projet de mise en place de carrés potagers dans nos écoles. Elle sera alors l’interlocutrice entre les parties prenantes et assurera la coordination. »
Beaucoup de responsabilités pour un premier contrat : on imagine que la confiance est de mise ?
Alain Xandri : « Non seulement la confiance, mais aussi l’entre-aide ! Mélina ne sera pas livrée à elle-même, je l’accompagnerai tout au long de notre collaboration. En revanche, il est vrai que son poste dépasse le simple champ de l’ATSEM comme elle avait pu se le représenter avant de nous solliciter. C’est très important pour moi d’emmener les jeunes à voir plus loin, de toujours chercher à augmenter leurs attentes pour aller chercher la transversalité. Ici, la démarche projet va permettre à Mélina de se projeter dans des situations futures. Lorsqu’on réussit à relever un défi et qu’on se sent compétent, les portes s’ouvrent plus facilement. »